Livre d’entreprise

Le livre d’entreprise est un outil d’image de marque, destiné à l’inscrire dans la durée,
légitimer sa présence sur un marché, prouver sa performance sur la durée, consolider ses
valeurs et son identité.
Voilà pour la théorie.

Passons à la pratique.

Recette

N

mêler la grande et la petite histoire : la grande instruit le lecteur, la petite accroche son attention et la retient

N

offrir un fil rouge au lecteur

N

donner la parole à tous les acteurs de l’entreprise ou au moins à leurs représentants emblématiques

A éviter

M

l’empilement d’articles divers sur la « fondation » de l’entreprise, les « grandes étapes de son évolution », « nos métiers » et « nos espoirs pour l’avenir » etc. avec photographies d’hier et d’aujourd’hui

J’entends souvent : « Le dernier qu’on m’a offert, je ne l’ai pas encore ouvert… »
Ou pire : « Les photos sont pas mal… »

Car la belle idée d’écrire une biographie d’entreprise comporte un risque de dérapage important, si l’auteur et le commanditaire cèdent à la tentation de compiler des dates clés, quelques anecdotes et des photos pour aboutir à une plaquette publicitaire dont le texte serait trop long pour être lu.

Or, si l’entreprise prend la peine d’écrire et de publier un livre, c’est pour faire passer des messages, pour fédérer, convaincre et séduire, voire faire rêver. Cet ouvrage doit néanmoins être très documenté, avec sérieux et rigueur. En cela, l’historien, le généalogiste, le technicien et le spécialiste peuvent être précieux. Mais un livre procède d’une alchimie entre un auteur et des lecteurs. Ce n’est pas de la science exacte. Il faut donc partir de la science exacte, de l’histoire, de la technique, des métiers de l’entreprise, et les inclure dans un récit, qui prendra soin de conserver l’attention des lecteurs, quels qu’ils soient.
Didactique ou « bateau », un livre d’entreprise est le plus souvent feuilleté, survolé.
C’est un auteur qu’il lui faut, un écrivain, pour trouver un ton, un rythme, de nouveaux angles.

En résumé

Le livre d’entreprise doit être :

  • beau, rutilant même (maquette, photographies…)
  • passionnant à lire, bâti comme un roman, avec fil conducteur, personnages, rebondissements, flash-back, courts chapitres pour conserver l’attention
  • il doit tenir compte de tous, dirigeants, actionnaires, employés, clients, fournisseurs, riverains,  inconnus, médias et même les indifférents, tous. En cela, il a l’obligation absolue de commencer par créer des liens, dès la première page, entre l’extérieur, clients, fournisseurs, grand public, médias, et l’intérieur, les dirigeants et employés de l’entreprise.